Avec Gévelot extrusion, Walor a conforté sa position de sous-traitant de rang 1 dans l'automobile.
Walor prévoit de conclure l’exercice 2018 sur un chiffre d’affaires avoisinant les 180 M€ contre 167 M€ en 2017 à périmètre identique. Basé à Legé au sud de Nantes, le groupe familial (1 300 salariés) a changé de dimension en reprenant, il y a près d’un an, Gévelot extrusion (760 salariés, 105 M€ de CA), une acquisition sans heurt. L’opération avait été soutenue par une levée de fonds de 15 M€ faisant intervenir Sodero participations, BNP Paribas développement et Edmond de Rothschild investment partners qui détiennent désormais 22 % du tour de table.
Rang 1 dans l’automobile
« On a bien travaillé, commente le dirigeant Eric Lorin. La tâche a été facilitée par le fait qu’on se connaissait bien puisqu’on travaillait ensemble depuis plusieurs années. » Sous-traitant de rang 1 pour l’automobile (forge et usinage), l’entreprise compte pour principaux clients PSA et BMW mais intervient aussi pour Renault, Audi, Mercedes, Porsche ou encore Volkswagen ainsi que pour des équipementiers. Pour répondre aux exigences de ses donneurs d’ordre en matière de qualité et de prix, la PME consacre près de 10 M€ par an à l’outil industriel.
Echec avec Mecabor
Lorinvest, la holding de tête de Walor, n’a pas connu la même réussite avec la reprise au printemps 2016 à la barre du tribunal de commerce de Mecabor, un fabricant vendéen de blocs forés hydrauliques en tout métal (fonte, alu, acier, inox) basé à Pouzauges. La société a été placée en liquidation judiciaire début juillet entraînant le licenciement des 35 salariés. « L’outil de production était encore en plus mauvais état que ce nous avions estimé, indique Eric Lorin. Alors que le marché était là, nous avons perdu beaucoup d’argent d’autant que la livraison des nouvelles machines a pris du retard. Le nouveau parc n’a vraiment été opérationnel qu’en février 2018. » Au total, le groupe a investi quelque 5 M€ dans le parc de production et en compte courant. Aucun repreneur n’a pu être trouvé.
Autres activités
Lorinvest possède par ailleurs une branche décolletage autour de Mecaturn (5 M€ de CA) dans le secteur de l’aéronautique. La holding détient aussi des participations dans Ernault services (20 %) à La Rocheservière (85) dédiée à la maintenance industrielle sur machines outils et dans Rabourdin (34 %) à Bussy-Saint-Georges (77), un fabricant d’éléments standard et spéciaux pour les machines de découpe, emboutissage, moules et outillages, ainsi que dans la visserie aéronautique (12 M€ de CA).
